Norman Abramson est décédé le 1er décembre à son domicile de San Francisco. Sa mort a été causée par un cancer de la peau qui s’était métastasé dans ses poumons. Abramson a été le pionner de l’évolution des réseaux informatiques sans fil et est considéré comme le père des réseaux sans fil modernes. Il a dirigé un groupe d’étudiants diplômés et de professeurs pour créer ALOHAnet, une version sans fil plus petite de l’ARPAnet. Aujourd’hui encore, une partie de sa technologie est utilisée par les smartphones, les satellites et les réseaux Wi-Fi domestiques.

Abramson a étudié la physique à Harvard, puis a obtenu une maîtrise à UCLA avant de s’inscrire à un doctorat en génie électrique à Stanford. Il a enseigné pendant un certain temps à Stanford et à UC Berkeley avant d’accepter un poste d’enseignant à l’université d’Hawaï où il a enseigné de 1966 à 1994. C’est là qu’est né ALOHAnet.

ALOHAnet a été créé pour être un système permettant de connecter les collèges et les universités entre eux pour partager des messages. Il fonctionnait en permettant aux appareils numériques de délivrer et d’accepter des paquets de données via un canal radio partagé. Si un paquet de données n’était pas reçu, il suffisait de le renvoyer. Ce système a relié les îles hawaïennes et est finalement devenu le premier réseau de données par paquets sans fil au monde. Le nom rend hommage à la salutation hawaïenne, qui signifie saluer ou se séparer. ALOHAnet a été inventé par le professeur Abramson et son collaborateur Franklin Kuo, ancien scientifique de Bell Labs.

Abramson et son équipe attribuent le succès d’ALOHAnet au fait qu’ils ont été ouverts à l’idée de le partager avec d’autres personnes. Ils n’ont pas déposé de brevet sur le système et l’ont publié dans des articles scientifiques afin que d’autres puissent en prendre connaissance. La création d’ALOHAnet a ouvert la voie à la création d’Ethernet.

Le professeur Abramson était également connu pour surfer tous les jours à 16 heures et porter en permanence des chemises hawaïennes. Il est retourné à San Francisco en 1995 après sa retraite et y est resté jusqu’à ses derniers jours.